Un kit pour déboucher les buses anti-dérives

L’entreprise Axe Environnement lance un kit de débouchage des buses permettant de limiter l’usage des produits phytopharmaceutiques. Un dispositif pour lequel elle a obtenu un certificat.

Le kit de débouchage de buses permet 50 utilisations : il évite ainsi à l’agriculteur de souffler dans les buses pour les nettoyer. © Axe-Environnement

Réduire l’utilisation et l’impact des produits phytopharmaceutiques en diffusant auprès du plus grand nombre d’agriculteurs des techniques et des systèmes plus économes et performants. C’est l’objectif du CEPP, le Certificat d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques (CEPP), dispositif désormais en vigueur dans le cadre du plan Ecophyto II + (lire encadré). Mais c’est aussi une priorité pour le fournisseur aubois d’équipements agricoles Axe-Environnement.
L’entreprise basée à Romilly-sur-Seine vient de lancer son kit de débouchage de buses anti-dérives. Un dispositif composé d’une bombe à air, d’une boîte de gants jetables nitrile SOLO 977 et d’une brosse à buses. « Ces produits existaient déjà mais, séparément, ils ne permettaient pas de répondre aux obligations du CEPP », précise Margaux Machado, chargée de communication au sein de la société. Désormais, ce kit, utilisable par l’ensemble du monde agricole, permet de réduire l’exposition des opérateurs aux produits phytopharmaceutiques lors des phases de débouchage et d’entretien du matériel de pulvérisation agricole.

Eviter le soufflage direct
Le risque de contamination constitue en effet une source majeure de contamination des agriculteurs. L’utilisateur, lors de la phase de nettoyage des buses ne porte pas systématiquement de gants et à tendance à déboucher les buses par soufflage direct à la bouche. « Notre objectif est de bannir cette action de démontage des buses », argumente l’entreprise.
Il s’agit du premier dispositif que développe Axe-Envieonnement afin de répondre aux exigences du certificat. «  Mais notre service Recherche et Développement en interne réfléchit à créer de nouveaux produits visant à réduire l’utilisation des produits phytos, notamment dans le traitement des effluents  », avance Margaux Machado. Spécialiste de la protection individuelle agricole, l’équipementier aubois développe en effet une activité de conseil en matière de stockage de ces produits afin d’améliorer, CEPP ou pas d’ailleurs, la sécurité au travail.
© Emeline Durand

 

Les Cepp, c’est quoi ?

Les Certificats d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques, ou CEPP, sont un dispositif novateur de réduction de l’utilisation et des impacts des produits phytopharmaceutiques. Il s’inscrit dans le cadre du plan Ecophyto II+. Les distributeurs de produits phytopharmaceutiques, mais aussi depuis le 1er janvier, les applicateurs en traitements de semences et les agriculteurs achetant à l’étranger sont appelés les « obligés » du dispositif. Chacun d’entre eux se voit notifier un objectif de réalisation d’actions exprimé en certificats à atteindre. Cet objectif, également appelé « obligation », est calculé sur la base des ventes de produits phytopharmaceutiques déclarées. La valeur en certificats de chaque action standardisée prend en compte son potentiel de réduction de l’usage et de l’impact des produits phytopharmaceutiques, sa facilité de mise en œuvre, son bilan économique et son potentiel de déploiement. Le registre national informatisé CEPP permet de calculer la valeur en certificat pour une action réalisée.