L’agriculture auboise tient salon

Le lycée Sainte-Maure participe cette année au Trophée national des lycées agricoles. Ils espèrent remporter un prix avec Mi-Carême (à gauche), la plus docile des 80 vaches que compte la ferme de l’établissement scolaire. ©E. DURAND

Ils comptent représenter haut et fort les couleurs de leur département du 22 février au 1er mars, au salon international de l’agriculture de Paris. Les élèves du lycée Sainte-Maure seront accompagnés d’une invitée de marque, Mi-Carême.

Elle a le poil brillant, une jolie ligne de dos, de belles côtes : du haut de ses cinq ans et de ses quelques 600 kilos, Mi-Carême, Prim’holstein, n’a été choisie tout à fait par hasard pour représenter le lycée de Saint-Maure au Trophée national des lycées agricoles qui se tiendra pendant le salon. Déjà distinguée à l’automne dernier dans un concours à Brienne-le-Château, la vache est, à entendre les élèves qui la bichonnent au quotidien, la plus calme, câline et docile. Des caractéristiques appréciées pour le concours qu’elle s’apprête à vivre. Pendant cinq jours, du 26 février au 1er mars, elle sera l’une des vedettes du salon de l’agriculture, à Paris, aux côtés de quelques 50 concours dont certaines viennent de lycées de pays étrangers.

En anglais

Avant sa présentation officielle sur le ring, elle devra se frotter à l’épreuve de manipulation et contention. Six élèves du lycée aubois en première et terminale professionnelles Conduite et gestion d’entreprise agricole l’accompagnent. Et s’entraînent depuis novembre dernier à ce challenge. Après les cours, deux fois par semaine, ces volontaires rejoignent la ferme lycée pour se préparer. En plus de l’épreuve technique, « ils devront présenter l’animal sur le ring », explique Marie Dimey leur professeur en zootechnie. Les participants doivent aussi présenter en français et en anglais s’il vous plaît leur établissement. Et animer pendant cinq jours, la stalle de Mi-Carême.  Affiches, décorations ont été mises sur pied, en marge de la préparation disons, esthétique de la Prim’holstein. Les élèves devront en effet assurer le clippage, cette tonte particulière aux Prim’holstein qui veut que l’animal soit tondu partout excepté la ligne du dos – de Mi-Carême et sa suppléante Nissan. Un bel exercice pour les élèves participants qui y voient aussi l’occasion de vivre une expérience exceptionnelle. « On va pouvoir rencontrer des professionnels, partager avec d’autres éleveurs, on a hâte », s’impatientent les volontaires.

Au-delà du Trophée, l’évènement est aussi une belle mise en lumière pour l’établissement qui participe tous les deux ans à ce concours. Et une belle reconnaissance du travail accompli par l’ensemble du corps professoral. Preuve supplémentaire s’il en fallait de la qualité de l’enseignement dispensé : trois élèves ont été sélectionnées pour être juges dans trois concours de jugement de bétails : en race brune, Prim’holstein et mouton. © Emeline Durand

L’agriculture vous tend les bras

Ce sera le thème du salon international de l’Agriculture qui entend faire découvrir les métiers de l’agriculture pour susciter de nouvelles vocations. « Nous avons choisi ce thème pour expliquer pendant neuf jours à nos concitoyens que l’agriculture française n’est pas fermée au monde extérieur, explique Jean-Luc Poulain, président du Ceneca et du SIA. L’agriculture a besoin de bras, de compétences et d’idées mais aussi de profils très divers, du CAP au BAC+5 ». Cette année le SIA sera marqué » par un anniversaire de poids : Le Concours général agricole fête ses 150 ans. Les 500 commissaires des concours et les 6 000 jurés seront particulièrement mis à l’honneur.