« La Champagne Ardenne sur le devant de la scène »

Présidente de l’association des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne fondée il y a un an, Angélique Guilleminot veut apporter de la visibilité aux producteurs régionaux et dynamiser le territoire.

« Nous voulons assurer la promotion des produits régionaux auprès des différents circuits de distribution : GMS (Grades et moyennes surfaces, NDLR), restaurants, circuits très courts », détaille Angélique Guilleminot. ©E. DURAND

Le club I3A est né fin 2018 de la volonté d’encourager les initiatives locales en matière d’agroalimentaire. Où en est-il aujourd’hui ?

Nous réunissons une cinquantaine d’industries de l’agroalimentaire du périmètre de l’ancienne Champagne Ardenne. Cela va du petit producteur de farine au groupe Soufflet.  Avec ce club, nous voulons assurer la promotion des produits régionaux auprès des différents circuits de distribution : GMS (Grades et moyennes surfaces, NDLR), restaurants, circuits très courts, le tout sous notre bannière « Savourez la Champagne Ardenne ». Nous participons à des salons, évènements commerciaux dans les allées centrales de grandes surfaces pour promouvoir les produits de notre région.

La Champagne Ardenne n‘est plus une région à proprement parler. Pourquoi est-ce important de continuer à promouvoir les produits de ce secteur géographique ?

Notre volonté est de valoriser notre territoire à travers nos produits. Avec cette bannière, nous mettons notre région sur le devant de la scène. C’est indispensable parce qu’aujourd’hui on appartient à une grande région, le Grand Est pour laquelle il n’y a pas d’appartenance avec des identités, l’Alsace, la Lorraine, bien marquées. Savourez la Champagne Ardenne c’est comme un Label Rouge. Derrière, il y a un cahier des charges avec l’obligation de produire en Champagne Ardenne, d’avoir son entreprise dans la région et de produire des produits dérivés avec un approvisionnement général. L’idée est aussi de dynamiser l’emploi en agroalimentaire et de faire la promotion des métiers. On participe à des salons jeunes pour valoriser la filière et présenter un ensemble de formations. Avec I3A, on veut montrer que consommer local c’est bien mais produire de l’emploi local, c’est bien aussi. On veut montrer aussi qu’on peut créer de l’emploi sur son territoire et participer à résoudre cette problématique d’attractivité de l’emploi  dans les territoires plus ruraux.

Quelles actions le club I3A va-t-il mener ces prochains mois ?

Grâce à nos actions de lobbying, on peut avoir plus de visibilité auprès des élus, être reconnus et accéder à des salons auxquels on n’aurait sans doute pas eu accès. Nous serons présents au SIAL en octobre à Paris, au SIRA à Lyon l’an prochain. Pas pour se faire connaître à l’international mais de ceux qui justement sont de notre région, visitent les stands régionaux et découvrent souvent des produits qu’ils ne connaissent pas.  Curieusement être présent dans ces grands salons internationaux nous apporte de la visibilité immédiate par un public local.  Nous souhaiterions être présents cette année au salon de la gastronomie à Troyes pour présenter les nouveaux produits de nos producteurs.

© Propos recueillis par Emeline Durand