Travail en hauteur en agriculture : présentation des risques

Les situations de travail en hauteur sont très nombreuses en agriculture, toutes filières confondues. Il s’agit de toutes les activités qui ne sont pas réalisées de plain-pied. C’est un risque très présent, mais minimisé.

Les situations de travail en hauteur sont très nombreuses en agriculture, toutes filières confondues. Il s’agit de toutes les activités qui ne sont pas réalisées de plain-pied. C’est un risque très présent, mais minimisé. En effet ces situations de travail en hauteur sont sous-estimées, considérées comme ponctuelle voire occasionnelles.

Le travail en hauteur est induit par :

L’activité de travail : nettoyage et entretien de matériel, entretien des haies, …

Les équipements de travail : nacelle, silos, échafaudage

Les lieux de travail : toitures, cuves béton, arbres, fosses, citernes, quais, mezzanines…

Les conséquences d’une chute au travail

POUR LA VICTIME :

Sur sa santé : plaies, écrasements, lésions internes (exemple : rate), fractures des membres supérieurs et inférieurs (souvent bilatérales), fractures du rachis lombaire et rachis cervical, paraplégies, quadriplégies, traumatisme crânien, décès.

Sur ses revenus : perte de salaire, frais de santé restant à charge (forfait journalier, dépassement d’honoraires,…).

Sur sa carrière : risque d’inaptitude, (perte d’emploi, reconversion professionnelle…).

Sur sa vie familiale et sociale : aménagement d’un logement, arrêt d’activité sportive, perte d’autonomie (conduite de véhicule, hygiène…).

POUR L’EMPLOYEUR :

La responsabilité pénale de l’employeur peut-être engagée et de lourdes peines peuvent être prononcées.

POUR L’ENTREPRISE :

Sur les finances – Coûts directs : Augmentation du taux de cotisation AT/MP. Jugement d’une faute inexcusable : l’entreprise doit réparation à la victime en dommages et intérêts. Un accident peut coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros en cas d’accident mortel.

Les coûts indirects sont deux à quatre fois supérieurs aux coûts directs (perte liée à la désorganisation de l’entreprise, baisse de productivité, dégâts causés aux matériels, augmentation des primes d’assurance, frais de justice, baisse du moral et de la motivation des salariés, dégradation de l’image auprès de la clientèle).

Sur l’organisation : Absence des victimes, remplacement du personnel, formation du nouveau personnel, retard dans les délais, capacité de production amoindrie voire stoppée.

Un état des lieux

Ce risque est la 3e cause des accidents mortels au travail dans le secteur agricole après les accidents cardio-vasculaires et les accidents en lien avec les machines. Chez les agriculteurs, les accidents mortels surviennent essentiellement lors de chantiers de couverture ou de réparation de toitures de bâtiments d’exploitations.

Un test de prévention en ligne

A l’issue du test, vous recevez un bilan personnalisé avec des pistes d’action pour améliorer la prévention des chutes de hauteur dans votre activité et faciliter la rédaction de votre document unique. http://www.chutesdehauteur.com/

Plus d’informations

Le conseiller en prévention se déplace sur votre exploitation, vous aide à repérer les situations à risques et vous accompagne sur l’application de mesures de prévention. Contactez le.

MSA Sud Champagne – Santé Sécurité au Travail  • Aube : 03 25 43 54 52 – Haute marne : 03 25 30 26 38 – sudchampagne.msa.fr

 


QUELQUES CHIFFRES
EN France, (TOUS SECTEURS CONFONDUS) LES CHUTES DE HAUTEUR REPRESENTENT : La 1ère cause en terme de gravité, avec des séquelles d’accidents très invalidantes. La 2ème cause de mortalité au travail derrière les accidents de la route (trajet et mission). Près de 21 accidents par jour, soit 10% des accidents du travail. Le coût moyen d’un accident du travail (AT) en lien avec les chutes de hauteur est de 3 315 €, près de 30% de plus que le coût moyen des AT totaux.
EN SUD CHAMPAGNE, EN AGRICULTURE, LES CHUTES DE HAUTEUR REPRESENTENT : En 2018, plus de 80 déclarations d’accident du travail ont concerné des chutes de hauteur. 70% des victimes sont des exploitants, 30% des salariés. 40% des chutes ont lieu lors de la montée et descente d’engins, 21% sont liées aux chutes d’engins ou d’outils, les chutes d’échelle sont représentées dans une moindre mesure. A noter qu’un certain nombre de presque accidents s’observe : « en me rattrapant, je me suis déboité l’épaule », « en rentrant dans l’étable, j’ai buté dans le béton »…