Trop de comportements qui tuent sur les routes auboises

25 personnes tuées sur les routes auboises en 2017, soit 7 de plus qu’en 2016 : en dressant ce bilan, le Préfet de l’Aube a décidé de renforcer l’action préventive et de durcir les sanctions.

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225 personnes décédées en dix ans, soit l’équivalent d’un village rayé de la carte auboise ; 7 décès de plus en 2017 qu’en 2016, une hausse de 26 accidents en agglomération (131 en 2017) ; 16 personnes tuées liées à l’alcool ou aux stupéfiants : Il y a trop de tués sur les routes auboises et les accidents créent trop de drames. Si les tendances du 1er semestre 2018 sont contrastées, avec moins de tués (8 contre 10 en 2017) et moins de blessés hospitalisés (47 contre 66) elles restent cependant d’un niveau alarmant : 130 accidents corporels, contre 104, et 156 blessés, contre 123. En dressant ce bilan le 11 septembre dernier le Préfet de l’Aube a décidé de renforcer les actions de prévention et de durcir les sanctions, en complément de la limitation à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée depuis le 1er juillet dernier.
Ainsi, les actions de prévention partenariale ( une vingtaine avec un soutien financier de plus de 41K€) avec les associations de prévention routière et les intervenants départementaux de la sécurité routière développées en 2018 visent 4 grands axes : trois de sensibilisation auprès des jeunes , des séniors et des piétons, et auprès des utilisateurs des deux roues motorisés ou non ; l’aide à l’acquisition d’équipements pédagogiques, à la formation et à la sensibilisation du grand public aux dangers de la route (ex : spots radio). Elles sont accompagnées par les initiatives de la Direction de la Sécurité publique et du Groupement de gendarmerie départementale.
Quant aux actions de répression, elles seront maintenues à un niveau élevé pour les contrôles par les forces de l’ordre. En raison de la situation préoccupante Le Préfet a souligné qu’elles s’accompagneront par l’application très stricte et un durcissement des sanctions liées aux infractions constatées, en particulier la consommation excessive d’alcool et l’usage de stupéfiants. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, la suspension administrative du permis de conduire est mise en pratique au-delà du délai de 72h (après rétention du permis lors du contrôle par les forces de l’ordre) pour les résultats d’analyses en laboratoire. En complément de l’action sur le terrain des forces de l’ordre, de janvier à août 2018, le Préfet a prononcé 744 suspensions complémentaires à des rétentions de permis : 344 liées à l’alcool, 285 à la vitesse et 115 aux stupéfiants. Sur cette période et par rapport à 2017, les suspensions liées à l’alcool ont augmenté de 13% et celles aux stupéfiants ont été multipliées par 5. ©F.NOEL

 


Le bilan des accidents en 2017

• 224 accidents corporels, contre 199 en 2016
• 23 accidents mortels, contre 17 en 2016
• 25 personnes tuées, contre 18 en 2016
• 260 personnes blessées, contre 259 en 2016
• 150 personnes hospitalisées, contre 146 en 2016
• 131 accidents en agglomération, contre 105 en 2016
• 3 causes principales d’accidents corporels : 66 accidents liés à des refus de priorité ; 44 résultant de la consommation excessive d’alcool et de l’usage de stupéfiants ; 43 accidents dus à la conduite à vitesse excessive
• 11 victimes avaient entre 25 et 44 ans, soit la tranche d’âge la plus touchée
• 16 personnes tuées liées à des accidents avec consommation excessive d’alcool ou usage de stupéfiants, soit le double qu’en 2016.