Maison de l’Agriculture : les premiers services sont partis

La Safer, opérateur du foncier rural et forestier, vient de s’installer dans des locaux flambant neufs en face de la gare. Avec la vente de la Maison de l’Agriculture, il est le premier à quitter ce lieu emblématique du département, qui vient d’être vendue.

« Ce bâtiment neuf nous permet de rester à proximité de nos partenaires », indiquait Thierry Bussy, président de la Safer Grand-Est, lors de l’inauguration des nouveaux locaux. © E.DURAND

Il est le premier organisme à quitter le nid de la rue Jeanne d’Arc à Troyes. Alors que la vente de la Maison de l’Agriculture est enfin officielle, la Safer Grand Est a pris ses quartiers à quelques centaines de mètres, rue Coulommière, face à la gare. Un déménagement qui s’intègre dans un programme régional de renouvellement de son parc immobilier faisant lui-même suite à la fusion des Safer Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, a rappelé Thierry Bussy, président de la Safer Grand Est, le 26 novembre, en inaugurant les nouveaux lieux.
L’équipe s’installe au cœur d’un plateau flambant neuf au cinquième étage d’une structure, « qui répond à plusieurs critères ; la proximité du centre-ville mais aussi de nos partenaires dans ce qui se dessine comme le futur quartier d’affaires de l’agglomération », précise Thierry Bussy. Le programme immobilier, baptisé Once Troy, et porté par Citanium, un promoteur immobilier rémois, prévoit la construction de trois bâtiments répartis sur six niveaux reliés entre eux au rez-de-chaussée et au premier étage. Les deux premiers, Platine et Titane, sont sortis de terre. Le dernier, Chrome, est en cours de commercialisation.

Un bon ratio au mètre carré

Autre changement de taille. La Safer, jusqu’ici locataire de la Maison de l’Agriculture, est désormais propriétaire de locaux de 265 mètres carrés, acquis pour un montant de 523 000 euros. Soit un tarif de 2265 euros le mètre carré, « un bon ratio pour ceux qui cherchent aussi à changer de locaux », a glissé le président face aux présidents de la Chambre d’agriculture et de la FDSEA de l’Aube venus apprécier les lieux.
Construite en 1972, la Maison de l’Agriculture sera officiellement vendue mi-décembre à un investisseur et les différents propriétaires et locataires vont devoir déménager. Avec une conséquence « regrettable », lâche Philippe Champignolle, président de Cerfrance CNEIDF : l’éparpillement des acteurs du monde agricole aubois et donc, de ses services. « C’était un lieu emblématique, culturel, dommage que l’on ne puisse garder un lieu unique. »
Cerfrance doit en effet s’installer en périphérie du centre urbain. L’expert en conseil et expertises comptable fait actuellement rénover un ancien site industriel à Lavau, près du CDER. Il va y réunir ses deux agences de Saint-André-les-Vergers et de Troyes sur deux niveaux de 1 200 mètres carrés au total. L’emménagement est prévu l’été prochain, sous réserve de l’avancée des travaux. Qu’en est-il côté Chambre d’agriculture ? Pour l’instant, aucune communication sur un éventuel déménagement. « On a mis la charrue avant les bœufs concédait Alain Boulard, président de la structure à propos de la vente, lors de la session le 19 novembre. Mais l’occasion était trop belle ». La chambre consulaire va donc rester locataire de la Maison de l’Agriculture, le temps de trouver un autre site d’accueil. Aucun lieu n’a pour l’instant été avancé. Groupama, propriétaire lui aussi, d’une partie des murs de la Maison de l’Agriculture, devra reloger quelques 90 collaborateurs. L’assureur se refuse pour le moment au moindre commentaire sur sa future installation.

Les syndicats agricoles au même endroit

La FDSEA cherche quant à elle un endroit facile d’accès à ses adhérents. Sous- entendu en dehors du centre-ville troyen. « Cela reste une priorité », affiche Joël Hospital, président du syndicat agricole aubois. La FDSEA ne s’installera pas seule dans ce nouveau lieu : « les Jeunes Agriculteurs et la CGB, seront au même endroit, ainsi que le GDS, la Fnams, la FD Cuma et la Revue Agricole de l’Aube qui sont aussi nos locataires. On cherche un endroit en ce sens. » D’autres structure pourraient-elles les rejoindre ? « On avait souhaité au départ être tous ensemble. Il semble, vu les besoins propres à chacun, que cela soit difficile, avance Joël Hospital. Mais si d’autres veulent nous rejoindre, ils sont les bienvenus ».

© Emeline Durand