« Dossier spécial coronavirus » : Deux fois plus de commandes au Drive Fermier

Pour faire face à la fréquentation record qu’elle connait depuis dix jours, l’association de producteurs locaux a triplé ses effectifs.

« Les producteurs ont de la ressource et il y a largement la quantité que ce soit en légumes comme en produits laitiers pour assurer ce surplus de commandes », atteste Fabien Renard, président du Drive Fermier. © DRIVE FERMIER

C’est l’un de secteurs qui tirent son épingle du jeu : l’agroalimentaire sa déclinaison à travers les circuits-courts. Pour en trouver une preuve très concrète, il suffit de se rendre à Saint-André les Vergers, dans le point de retrait de produits locaux du Drive Fermier. « On a enregistré 267 commandes la semaine dernière, deux fois plus que d’habitude avec une fréquentation importante », remarque Fabien Renard, président de l’association de producteurs. Autre constat, un volume de commandes très précoces, en début de semaine.
Pour absorber ce surcroît d’activité, le Drive s’est lui aussi adapté : augmentation des plages horaires de livraison dès le matin pour préparer les commandes, triplement des équipes pour assurer les retraits des quelques 180 commandes sur le plus gros point de retrait, à Saint-André-les-Vergers, (cinq-six personnes présentes contre deux habituellement) en milieu et fin d’après-midi. « Les producteurs ont répondu présent, tant pour tenir les points de retrait que pour approvisionner », apprécie Fabien Renard. Evidemment, tout n’est pas forcément disponible – « lundi soir, on avait vendu l’équivalent de la production d’œufs pour la semaine, souligne Fabien Renard. Il y a des produits non extensibles mais les producteurs ont de la ressource et il y a largement la quantité que ce soit en légumes comme en produits laitiers », rassure le responsable. La fermeture des restaurants et cantines collectives permet aussi de récupérer du volume avec des commandes prévues non distribuées. « La fréquentation du magasin Tendance Fermière, qui elle, a diminué d’environ 40% dans le même temps, permet aussi de récupérer des produits de producteurs qui font partie des deux structures », ajoute Fabien Renard.

Pour éviter la promiscuité et limiter au maximum les échanges, les équipes  ont revu leur mode de fonctionnement. L’unique table permettant de contrôler la commande avec le client a été remplacée par des espaces plus diffus dans la grange, par client. Les feuilles d’émargement validant le paiement et le retrait ont été supprimées ; L’enjeu, dans les semaines à venir, sera de pouvoir faire face à un afflux de commandes : on peut encore augmenter un peu les volumes, encore faut-il avoir l’équipement nécessaire. La semaine dernière, le Drive Fermier s’est ainsi retrouvé dépourvu en caisses pour les clients : une centaine manquait à l’appel.

© EMELINE DURAND