Optimiser ses atouts à l’approche d’un beau cap

Dans la perspective de la mise en état de marche de son futur site de Saint Lyé, qui devrait débuter en 2020, La Chanvrière avance dans son objectif de répondre encore mieux à ses marchés traditionnels et émergents pour gagner en valorisation de l’ensemble des coproduits de la plante. Une stratégie qui la positionne en leader mondial de la filière chanvre.

« Notre stratégie reste basée sur la maîtrise des coûts et l’amélioration de la valorisation de tous les coproduits issus de la plante. » ©F.NOEL

Ca bouge dans le monde du chanvre ! Ses 3 grandes zones de production présentent des spécificités différentes : la Chine (45 000 ha, marchés variés mais développement en textile), le Canada (31 000 ha, doublement des surfaces et essentiellement pour le débouché alimentaire du chènevis) et l’Europe (24 000ha, dont les surfaces se développent dans les pays Baltes, les Balkans, l’Europe de l’Est et la France. En dehors de la France il n’existe que deux usines de transformation de la paille, toutes les deux situées aux Pays-Bas. Avec 12 700 ha en 2016 puis 15 900 ha en 2017, dont la moitié valorisée par La Chanvrière, les surfaces françaises de chanvre progressent. Dans ce contexte, Benoît Savourat met l’accent sur les atouts dont dispose la coopérative qu’il préside : sa connaissance des marchés, sa capacité d’innovation, sa culture de la recherche et développement, sa stratégie visant à valoriser toute la plante et à assurer la rentabilité de cette culture.

Le leader mondial de la production et de la transformation du chanvre

En matière de capacité de transformation, la décision en 2015 de les doubler et passer à 80 000 t de pailles travaillées avec la création d’un nouveau site arrive dans sa dernière ligne droite. Une réflexion est aussi conduite sur la création d’un pôle chanvre agrégeant toutes les activités de recherche sur l’agglomération troyenne. Pour atteindre ces volumes, la production de chanvre doit garder son attractivité : le projet se base sur un produit brut minimal de 1 400€/ha, en s’appuyant sur un rendement de 7,5t/ha de paille et 10 qtx/ha de chènevis, tout en sachant précise Benoît Savourat que les ristournes ne seront pas du même niveau que ces dernières années. Mais ce prix à payer vise pour Benoît Savourat à permettre de regarder l’avenir avec sérénité : « la Chanvrière est la coopérative leader mondial de la production et de la transformation du chanvre. Nous développons et nous commercialisons des produits innovants et naturels, créateurs de valeur partagée dans le respect de l’homme et de la terre. »  ©F.NOEL